Aujourd'hui, j'ai envie de vous présenter une série anglaise de toute beauté : Life on Mars, dont le titre est inspiré de la chanson de David Bowie :
Une série... disco !
Le résumé
2006 : Sam Tyler est commissaire principal à Manchester. Alors que sa fiancée vient d'être enlevée par un psychopathe, Sam est gravement blessé après avoir été renversé par une voiture : il tombe dans un profond coma...
... et se réveille peu de temps après... en 1973 ! Une veste en cuir, une chemise rétro et une radio balançant la chanson "life on Mars" de David Bowie. Sam n'en revient pas ! Il vient d'attérir sur une autre planète ! Est-il fou ? Est-il toujours dans le coma ? Il sent en tout cas qu'afin de rentrer 'chez lui', il doit résoudre ses problèmes en 1973...
Retour aux sources
Série britannique comptant 16 épisodes répartis en 2 saisons, Life on Mars est très certainement une des meilleures séries du moment. Seulement 2 saisons ? Ceci n'est pas du à un défaut d'audience, bien au contraire, mais au sentiment des créateurs que la durée avait été suffisante pour traiter le sujet...
Et quel traitement de choix ! Les années 70 revues et réactualisées avec une classe et un sens de l'humour imparables ! Et quel casting de luxe ! John Simm, l'interprête principal (Sam Tyler) est déjà connu pour avoir officié dans la très prestigieuse série State of play - Jeux de pouvoir, tandis que Philip Glennister, interprête du très rugueux commissaire Gene Hunt est un vieux de la vieille, ayant roulé sa bosse dans Kingdom of Heaven, entre autres...
Confrontation de deux époques
Tout l'intérêt de la série repose sur la confrontation de deux époques, de deux méthodes de travail. En effet, Sam Tyler, flic du 21ème siècle se retrouve confronté à une police des années 70, rongée par la corruption, le sexisme, le racisme et l'incompétence. Commissaire principal dans son 'ancienne vie', Sam devient simple commissaire, sous les ordres de Gene Hunt, un flic de l'ancienne école, alcoolique, brutal, grossier et sexiste.
C'est drôle, non manichéen : les années 70 ne sont pas décriées et ridiculisées par l'avance technologique des années 2000. Le goût de rétro qui résulte de la série est savoureux : Sam est certain d'avoir raison, car il a le recul nécessaire sur les affaires qui se présentent à lui tout le long de la série, mais il est la risée de ses nouveaux collègues qui le considèrent comme froid et distant. Gene, bien que rugueux et brutal est un personnage chaleureux, apprécié de son entourage. Les années 70 sont colorées, flashy, glossy, chaque épisode prend ses couleurs selon le thème de la chanson principale qui l'illustre.
Voici une liste de chansons que l'on peut retrouver dans la série : que du bon !
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Entre rêve et réalité
Le traitement n'est pas artificiel, ce qui confère à la série toute sa qualité. En effet, Sam est apparamment dans le coma : ses liens avec le 20ème siècle sont sporadiques, tels qu'on pourrait se les représenter en ce qui concerne une personne dans un coma profond : l'extérieur communique avec lui par le téléphone, la télévision... Sam est incapable de répondre, mais il est conscient de sa situation.
Et on en vient à se demander où est le rêve et où commence la réalité ? Si tout ce qu'on sent, ce qu'on voit, ce qu'on ressent est la réalité, alors que représente ce nouvel univers dans lequel Sam évolue ? N'est-il tout simplement abusé par des hallucinations ? La conclusion de la série est intelligente et satisfaisante pour l'ensemble des télespectateurs : sans répondre à toutes les questions que l'on a pu se poser, elle propose un nouvel angle d'attaque de la série. Bref, que dire de plus, si ce n'est d'aller courir voir ce petit bijou ?
Et en bonus, voici un extrait de la série, parodiant les anciennes séries d'animation : Sam est en train de faire un rêve, il se voit en marionnette :
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Basileus.