Certains l'aiment chaud.

Jeudi 2 Mars, sur Arte à 20h40, je vous conseille de regarder un film plus que culte : Certains l'aiment chaud, un film de Billy Wilder.

Un film avec Tony Curtis, Marilyn Monroe et Jack Lemmon.

Tourné en 1959, d'une durée de 2h01.

Résumé : Chicago, 1929. Joe et Jerry sont respectivement saxo tenor et contrebassiste sans le sou, jouant dans des bars clandestins. Le soir de la Saint-Valentin, alors qu’ils se rendent à un bal dans la banlieue de Chicago, les deux hommes assistent à un règlement de compte entre mafieux. Pour échapper aux gangsters, ils décident de s’engager dans le "Sweet Sue’s Society Syncopaters", un orchestre féminin en partance pour la Floride, dont la chanteuse est la ravissante Sugar Kane.

Sous des abords comiques et légers, Certains l'aiment chaud est avant tout un film sur la tolérance et l'acceptation de soi. Tandis que la douce Marilyn (Sugar) ne rêve que de célébrité et d'épouser un homme riche, nous voyons évoluer à ses côtés, nos deux complices que sont Tony Curtis (Joe) et Jack Lemmon (Jerry) en travestis, Josephine et Daphné. Très vite, les "trois jeunes femmes" deviennent amies. Et tout pourrait se passer pour le mieux si le beau Joe n'était pas tombé amoureux de Sugar... Tandis que Joe tente par tous les moyens de se débarrasser de son rôle féminin afin de séduire sa belle, Jerry de son côté se complait dans son costume et adopte au fil du film des mimiques de plus en plus féminines.

Joe s'invente un nouveau personnage : Junior, héritier soi-disant de la société Shell Oil, l'homme idéal de Sugar (riche, beau et gentil) Et c'est pour cela que je dis que ce film se penche sur la tolérance et l'acceptation de soi : Joe tout comme Jerry n'assument pas leur véritable personnalités (l'un pense que son moi véritable n'est pas assez bien pour la tendre Sugar, tandis que l'autre se perd dans son identité de Daphné.) tandis que Sugar préfère se forcer à tomber amoureuse d'un homme riche afin d'assurer son avenir.

Et en quoi ce film fait passer un message totalement progressiste ? Par la dernière phrase du scénario qui résume en elle-même le film tout entier ainsi que la contastation de départ pour toutes sociétés : "Nobody's perfect." (personne n'est parfait.) Peu importe qu'on continue à se mentir à soi-même car on arrivera toujours, tôt ou tard, à cette conclusion toute simple qui est le point de départ pour toute acceptation de soi.

Ainsi, ce film, lui-même travesti sous des abords de comédie se penche sur des thèmes importants, terribles aux yeux de la société qui est la nôtre: la tolérance envers soi-même et les autres.

Je vous invite à aller sur ce site :http://www.filmdeculte.com/culte/culte.php?id=87

Basileus.