"Let's talk about..." sexe.
Bon, c'est vrai, mon petit avis personnel n'intéressera pas grand monde, pourtant, j'ai bien envie de tenter l'aventure et de parler de ce qui me passe par la tête... Le premier sujet n'est pas là du tout pour attirer du monde (euh... quoi que... XD) mais c'est quelque chose qui m'a marquée (et qui est plutôt drôle en y repensant... ^^
C'est fou ce que les mômes peuvent penser au sexe. Non, sans blague ! Arrêtez de les voir comme des petits saints (seins ??) tous mignons, les gosses ne sont pas des petits anges de dessins-animés, très loin de là ! Le pire, c'est que tout ça m'est revenu comme un boomerang en plein dans la tronche du fait que je suis aujourd'hui prof. C'est vrai que lorsque j'étais en primaire, les gamins parlaient crûment (la plupart du temps sans savoir vraiment de quoi ils parlaient, mais ça faisait super "cool" de parler de bite, de couilles, etc. [ouh là là, elle dit des gros mots ! >.< Comme quoi, ça a du bon de prendre un surnom, j'imagine tous mes élèves se précipiter sur le blog pour savoir à quoi je pense... ^^'])
Cette année, je suis TZR (Titulaire en Zone de Remplacement : en gros, je suis un bouche-trous. Il parait que c'est normal : voyez-vous, quand vous êtes jeune, pas mariée et pas d'enfant, vous n'avez dans l'Education Nationale aucun droit, à peine celui d'enseigner [je connais en effet des gens qui sont dans la même situation que moi, dans l'Académie de Créteil : ce qui, chez nous est le symbole même du "pas de bol"...]) et en tant que TZR, j'ai été placée au CDI (parce que, voyez-vous, il faut bien qu'on montre aux inspecteurs si jamais ils viennent par chez nous que vous ne glandez pas, mais en même temps, vous ne servez à rien...) Je ne me plains pas de cette situation, d'autant plus que j'ai été très chanceuse sur ce coup là ("dédicasse au Duc du Calville Blanc, sa compagne ainsi qu'à la Grande Prêtresse du CDI de L'Aigle" ;-D)
Par contre, il faut voir les gamins là-dedans... Des ados. Si vous avez un souvenir vague de cette espèce un peu éloignée de la vôtre, je vous fais un petit topo rapide : un ado parle tout fort au CDI, sans aucune gêne du mode d'emploi de la branlette espagnole, des partouzes téléchargeables sur le Net ainsi que de toutes les positions possibles et imaginables du Kama Sutra. Le hic, c'est que quand on leur demande "c'est fini, les grivoiseries ?", ils te regardent avec des yeux comme des soucoupes, air de dire "elle parle français ?" (ah là là, comme dirait mon frangin, âgé d'un an et demi de moins que moi... "c'est jeune et ça pense pas !") C'est dans des moments pareils que l'on se demande vraiment ce qu'ils apprennent au collège... ^^'
Autre exemple qui m'a marquée : toujours en bonne TZR que je suis (voilà, au moins, vous aurez appris le jargon de l'Education Nationale...), voilà que je suis en train d'effectuer un remplacement (à 60 km de L'Aigle : autant vous dire qu'on a carrément l'impression que les gamins sont issus d'une autre planète...) Parmi les classes que j'ai sous ma coupe (;-D), j'ai notamment une classe de 6èmes : mignons comme tout, agités, mais comme une classe de 6èmes. Avec eux, je revois l'impératif (c'est utile lorsqu'on veut donner des ordres...) et pour rendre ça plus intéressant, plus ludique, je propose de faire des recettes de cuisine rigolottes. Ouais : c'est frais, c'est sympa, les gamins adorent ça... Alors qu'avec la première classe tout s'était bien passé, les gamins avaient adoré, voilà qu'avec la seconde, tout part en "couilles" (je vous jure que c'est le cas de le dire !! >.<) Voici la recette d'une gamine de 6ème :
"Comment séduire un garçon ?"
-Emince la braguette du garçon, saupoudre de bisous et emmène-le faire "goulou-goulou" dans ta chambre. (L'expression "goulou-goulou" fait désormais partie du panthéon de mes expressions favorites.) Bref, vous imaginez que les autres gamins ont adoré et qu'en moins de deux, j'ai eu l'impression de me retrouver devant Canal+ un samedi soir... ^^' Le pire est que les gamins s'en sont vantés devant les surveillants qui m'ont regardée après d'un drôle d'air, se demandant à leur tour ce qu'on pouvait bien enseigner aux gamins de collège... Si après ça, je ne peux pas dire que "la boucle est bouclée"...
Basileus.