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Dioscures
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19 janvier 2007

24 heures avant la nuit (la 25ème heure.)

Une fois n'est pas coutûme, je vais aujourd'hui m'attarder sur un film de Spike Lee : 24 heures avant la nuit (connu sous le titre : La 25ème heure.)

affiche

Le résumé

Edward_NortonMontgomery Brogan, ancien dealer, passe sa dernière journée de liberté à New York, la ville de son enfance. D'ici quelques heures, il passera les portes d'une prison de haute sécurité afin de purger les sept années auxquelles il a été condamné. C'est l'occasion ou jamais pour lui de tirer les choses au clair avec les personnes qui comptent pour lui : son père, ancien alcoolique rongé par le remord de ne pas avoir su élever son fils, ses deux amis d'enfance : Jakob Elinski, professeur de lycée frustré et mal dans sa peau ainsi que Franck Slattery, trader avide de réussite d'une froideur déconcertante. Mais il y a aussi Naturelle Riviera, sa fiancée, une des seules personnes qui savaient où Monty cachait sa drogue, une des seules personnes qui aurait été susceptible de le dénoncer à la police...

Et Monty a l'occasion de réfléchir sur lui, sur sa ville récemment blessée par les attentats du 11 Septembre... Dans la ville des remises en question, l'endroit même où la certitude n'a plus de mise, Monty et son entourage apparaissent comme des âmes perdues dans l'immensité de la vie.

Blessures secrêtes

Edward_Norton_et_Rosario_Dawson

Film dont le scénario a été écrit avant les événements du 11 Septembre, La 25ème heure a pourtant pris le parti de ne surtout pas exorciser cette cicatrice récente. Et cette blessure omniprésente rentre complètement dans le sujet développé avec brio par Spike Lee.

Beaucoup d'images m'ont marquée dans ce film, mais avant tout, pour illustrer la grandeur de ce film, je raconterai la première scène... Monty et un ami trouvent dans une ruelle un chien abandonné : ayant surement déçu ses précédents propriétaires, le chien semble avoir été jeté par la vitre d'une voiture, une blessure sanglante lui barre le flanc. Monty a pitié de lui, jusqu'au moment où le chien tente de le mordre afin de se défendre : le chien (qui sera appelé Doyle) veut vivre.

Trois_amisSi je parle de cette anecdote, c'est que l'envie de survivre est un thème récurrent repris par le film. Tout d'abord, je pense aux images poignantes de Ground Zero, une cicatrice béante, comme un appel hurlant à vivre, mais je pense également au personnage de Monty. Il sait pertinemment ce qui l'attend (les prisons américaines étant très éloignées du concept du club Med') et bien que le doute du suicide plane, Monty reste un personnage d'une grande puissance.

S'il est une scène d'anthologie dans ce film, c'est lors du repas avec son père. Monty se réfugie dans les toilettes afin de fuir les remords pesants de son père...


25ème heure : Fuck You !
envoyé par naly

Philosophie de la vie

C_est_beau_l_amourA vrai dire, je crois qu'il est nécessaire de se pencher sur le titre de cette oeuvre. Le titre original étant 25th hour, il a été logique de le traduire par 24 heures avant la nuit. Et même si ce choix a été lourdement critiqué, je me propose tout de même de les analyser tous les deux. Pour ce qui est du premier titre, La 25ème heure, l'auteur fait référence à la première heure qui suit la veille. Le spectateur se trouve ainsi dans la position de Monty, dans l'expectative, attendant avec appréhension le jour fatidique qui le conduira à la prison. Et c'est pour cela que 24 heures avant la nuit est également un choix judicieux. En effet, Monty passe ses dernières heures de liberté, ses dernières heures de "bonheur". Un_p_re_et_son_filsIl sait que la vie telle qu'il l'aura connue se termine désormais. Sept ans représentent un fossé : ses amis auront refait leur vie, Naturelle sera partie, il sera peut-être mort, assassiné par un prisonnier.

Quoi qu'il choississe : aller en prison, fuir très loin ou mettre fin à ses jours, c'est un adieu que Monty fait à ceix qu'il aime, il pose ses yeux une dernière fois sur sa vie. Et sa vie tout d'un coup est sublimée par ses derniers instants de liberté. Plus qu'une vision mélancolique et triste, Spike Lee nous offre une vision d'amour : amour de New York, amour de ses gens qui l'habitent, amour de la vie, tout simplement.

Merci à Cinémovies.

Basileus.

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Commentaires
B
très bel article sur La 25ème heure, ça m'a donné envie de le revoir, je l'ai en DVD j'ai beaucoup aimé... J'adore Edward Norton et le revoir dans cette très belle scène Fuck You sur Youtube m'a fait très plaisir..<br /> merci
L
J'ai vu ce film quand il était sorti, une merveille, à conseiller à tout le monde, ton exposé dessus ne peut d'ailleurs que donner envie de le regarder!
Dioscures
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